Les premiers travaux du Nouvel Hôpital GHdC pour préserver les crapauds calamites

Les premiers travaux du Nouvel Hôpital GHdC pour préserver les crapauds calamites

Initiés en janvier 2016, les premiers travaux d’aménagement du Nouvel Hôpital pour le Grand Hôpital de Charleroi sur le terrain des Viviers (Gilly) ont été placés sous le signe de la biodiversité. Sous la supervision de la faculté d’Agronomie Gembloux Agro-Bio Tech (ULg), il s’agit d’aménager des zones favorables aux espèces (dont une importante population de crapauds calamites) pour s’assurer de leur maintien à long terme sur le terrain des Viviers. En mai, un appel aux volontaires amoureux de la nature a été adressé aux membres du personnel du Grand Hôpital de Charleroi pour déplacer les oeufs et têtards des crapauds vers une partie du terrain non affectée par les travaux.

Parmi l’importante biodiversité qui caractérise le site des Viviers, on observe notamment des amphibiens, dont une population de crapauds calamites. Le Grand Hôpital de Charleroi fait du respect de cette faune diversifiée une priorité, c’est pourquoi les travaux du Nouvel Hôpital ont démarré avec l’installation d’une barrière à amphibiens sur le terrain des Viviers.

MAP Espaces verts cloture large Nord estComme le montre le plan ci-contre, le Nouvel Hôpital et les parkings seront bâtis à l’Est du site. La construction d’une barrière à amphibiens vise à les diriger, à terme, vers la partie Ouest. Cette partie prendra la forme d’un vaste parc vert et boisé de près de 10 hectares – sur les 17 hectares que compte le site des Viviers – et qui séparera les nouvelles infrastructures des premières habitations.

Une barrière à amphibiens, c’est quoi ?

Concrètement, des travaux de débroussaillage, d’abattage et de terrassements ont été entrepris sur une largeur de deux mètres de part et d’autre du tracé de la clôture (en rouge sur la carte). Un écran synthétique haut de 50 cm et enterré sur 20 cm de profondeur a ensuite été tendu le long de poteaux en bois et ponctué de petits monticules de terre, comme le montre ce schéma.

schema barriere ok

Quand les amphibiens arrivent au niveau de cet écran, ils le longent jusqu’à rencontrer le monticule qui leur permet de continuer leur chemin en passant de l’autre côté sans possibilité de retour. Ils pourront ainsi s’établir dans ce large espace vert et préservé côté Ouest, une zone favorable à leur développement sur le long terme.

La barrière à amphibiens, sur le terrain des Viviers

Un appel au personnel du GHdC pour déplacer les pontes

Dans la continuité de l’installation de cette barrière à amphibiens, des volontaires du Grand Hôpital de Charleroi se rendent de mai à juin sur le terrain des Viviers pour participer à une opération de transplantation des œufs et des têtards des crapauds calamites d’un côté à l’autre de la barrière, vers une partie du terrain non affectée par les travaux.

Les volontaires en plein déplacement de têtards

La ponte est constituée de cordons transparents de 1500 à 1700 petits œufs noirs de plus ou moins 5 millimètres de diamètre, et ces œufs se trouvent dans les flaques d’eau temporaires qui se forment sur le terrain des Viviers.

En suivant les indications de Julie Lebeau, bioingénieure à Gembloux Agro-Bio Tech (ULg), les volontaires récupèrent ces cordons et les installent dans des flaques où ils seront en sécurité quand les travaux de répartition des terres puis de gros oeuvre commenceront.

Introduction par les organisateurs

Introduction par les organisateurs

Le colloque s’est ouvert sur une introduction conjointe de Gauthier Saelens, directeur du Grand Hôpital de Charleroi, et de Grégory Mahy, professeur à Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège).

Retrouvez ici la présentation de M. Gauthier Saelens.

C’est essentiellement grâce à la présence de crapauds calamites sur le terrain des Viviers (choisi comme lieu d’implantation du Nouvel Hôpital du GHdC) qu’a pu naître le partenariat du GHdC avec la faculté d’agronomie gembloutoise. En réalisant qu’une importante biodiversité était abritée dans ce vaste parc vert et boisé de plus de 17 hectares, le GHdC a rapidement placé le maintien de cette diversité au rang de ses priorités. Et début janvier 2016, les tout premiers travaux du Nouvel Hôpital commençaient avec l’installation d’une barrière à amphibiens sous les recommandations et la supervision de Gembloux Agro-Bio Tech. Le but : diriger la population de crapauds vers une partie du site non affectée par les travaux.

Le GHdC et la faculté gembloutoise ont alors décidé de pousser cette collaboration plus loin, en réfléchissant à la façon de maintenir et surtout de développer cette biodiversité afin de la valoriser en tant qu’atout thérapeutique, pour offrir aux patients et aux visiteurs tout le bénéfice d’un environnement naturel, sain et ressourçant. C’est ainsi que, convaincus que santé et biodiversité ont un avenir commun, nous avons décidé d’unir nos expertises au nom de la BiodiverSanté, lors du colloque du même nom du 27 mai dernier. Une initiative qui a été largement saluée par les nombreux participants.

Aujourd’hui la réflexion continue. Il est par exemple question d’installer un toit végétal issu du terrain des Viviers, pour intégrer le plus possible les futures infrastructures dans le milieu naturel.

C’est quoi, un jardin thérapeutique ?

C’est quoi, un jardin thérapeutique ?

Un jardin, c’est lumineux, apaisant, aéré et convivial. La vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher… les sens s’y réveillent, ils y trouvent des repères utiles à la stimulation de l’individu et de sa mémoire.

Depuis quelques années, certains hôpitaux et centres de soins ont commencé à s’intéresser aux nombreuses vertus et bénéfices du jardin pour le traitement de certaines maladies. Le jardin est alors aménagé en fonction du public auquel on le destine et des objectifs que l’on poursuit. Les premières expériences se sont montrées particulièrement concluantes pour les troubles cognitifs et physiques : les personnes désorientées, atteintes d’Alzheimer, de Parkinson, ou encore de sclérose en plaques y trouvent un moyen de se resituer, de se retrouver, de se réorienter ou de se souvenir.

Le CHU de Nancy fait partie des institutions qui ont ouvert un jardin thérapeutique. Nommé « Art, Mémoire et Vie », il est dédié aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer, à leurs proches et aux patients en soins palliatifs. Pour en savoir plus sur les atouts de ces jardins dans le domaine de la santé, visionnez la vidéo du CHU ci-dessous.